La fin de la saison approchant, j’ai abordé l’avant-dernière course du championnat avec un objectif supplémentaire : sécuriser ma quatrième place au classement des indépendants.

Pour cela nous avons particulièrement travaillé sur les freins, afin de ne pas revivre le désastre du Japon, et donné une part plus importante que d’habitude à l’analyse de mon ressenti en situation de course…

Le tout pour le tout

Des ajustements récompensés dès les essais libres où j’ai décroché le deuxième temps général ! Gonflé à bloc par cette performance, j’attaquais la phase qualificative avec l’ambition de me hisser en Q2. Pour cela nous étions prêts à tous les sacrifices. En effet, en fin de saison les chronos tendent à se resserrer, il faut donc jouer son va-tout pour être performant. Par exemple, deux dixièmes de secondes séparaient le 15ème temps du 8ème lors des essais libres. C’est pourquoi nous avons décidé d’utiliser 2 trains de pneus en Q1 pour passer à l’étape suivante !

Un choix audacieux et courageux récompensé par une qualification en Q2 mais qui nous a contraint à faire une croix sur la Q3, faute de pneumatiques neufs suffisants… Toutefois avec la Q2, l’essentiel était sauf ! D’autant plus que j’ai réalisé le troisième temps des indépendants.

Un authentique exploit

Au moment de m’élancer pour la première course, j’avais la conviction de pouvoir faire aussi bien qu’à Termas de Rio. Mon grand prix le plus abouti jusqu’à présent. Malheureusement le scénario tant espéré ne s’est pas réalisé.

Au bout de trois tours mon véhicule a été harponné et projeté contre le pilote extérieur. Bilan : train avant cassé, lame avant endommagée… Bref j’ai dû abandonné. Désormais une autre course commençait pour mon équipe. Mais cette fois-ci contre la montre. L’équipe mécanique disposait de 30 minutes pour remettre en état mon véhicule dont – rappelons-le – le train avant, la lame avant, les jantes et les freins ont été endommagés !

Un défi relevé avec brio par Campos Racing à qui je tiens à renouveler mes remerciements.

Partant des stands, je suis parvenu à remonter à la 15ème place. Mais honnêtement, lors de cette deuxième course, la performance était presque secondaire. Je tenais avant tout à courir par reconnaissance vis-à-vis de l’équipe. Une façon de rappeler que sans notre équipe nous ne sommes rien…